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Ouate de cellulose

Les isolants ne cessent de connaître des innovations. Ainsi la ouate de cellulose, obtenue à partir de journaux et papiers recyclés, liés et ignifugés avec des produits issus de l'agriculture qui répondent aux normes écologiques européennes.

La cellulose a d'excellentes caractéristiques. C'est un produit naturel, du bois en fait, qui résiste au feu, non irritant et non allergisant, qui repousse les rongeurs, et est protégé des insectes, des moisissures et champignons. Il est de plus, en fin de parcours, biodégradable à cent pour cent, à nouveau recyclable et sa fabrication elle-même est très peu gourmande en énergie, la moindre de tous. Un excellent écobilan. Sa conductivité thermique (l = 0,040) est comparable à celle des autres isolants écologiques de type laines.

La mise en œuvre d'une isolation par la cellulose se fait majoritairement en déversement ou par projection ou insufflation. Il faut alors un équipement spécial et l'intervention d'un professionnel est nettement préférable. De ce fait, si la cellulose est très économique, à peine plus chère que la laine de verre, sa mise en œuvre exige un budget supplémentaire qui réserve plus son usage à des travaux d'isolation importants.

Par contre, s'il s'agit d'en remplir un mur-sandwich, le travail est à la portée de tous. Par ailleurs, les fabricants proposent maintenant des panneaux ou rouleaux de ouate de cellulose, plus faciles et habituels à poser pour le particulier.

Lorsque la ouate de cellulose prend feu, elles se comporte comme le bois et développe une couche de charbon qui la protège d'une combustion complète. Ainsi, en Suisse, elle est classée m0, ininflammable. En France, on lui reproche de s'enflammer en surface. Des additifs naturels lui sont mélangés pour lui donner une meilleure résistance au feu mais aussi pour la protéger des insectes, moisissures et rongeurs. Même si ces additifs sont réputés sans dangers, tanin, hydrate d'alumine, il représentent quand même plus de dix pour cent de la masse de la ouate commercialisée habituellement. Le sel de bore est un traitement sans danger sanitaire qui a en outre l'avantage de former des molécules d'eau cas de chauffe. Il se protège donc tout seul de l'inflammation, tout en résistant aux moisissures et champignons.

La ouate de cellulose offre une capacité d'accumulation thermique suffisamment importante pour être employée au déphasage thermique d'une habitation. Avec une épaisseur suffisante, la chaleur du toit se stocke dans la cellulose et ne la traverse finalement qu'au bout d'une dizaine d'heures. Car rappelons-le, aucun isolant ne peut se prétendre thermiquement d'une étanchéité absolue. Ils freinent tous la transmission mais ne l'arrêtent jamais totalement. C'est là que le déphasage thermique (voir "J'attends une maison") est l'unique solution pour mettre à profit, et non subir, les variations de température extérieure.

L'inconvénient majeur de la ouate de cellulose, c'est qu'elle ne supporte pas bien l'eau. Saturée d'humidité, elle perd ses performances et se détériore. Il est donc préférable de l'employer sous toiture plutôt qu'au bas des murs où, par capillarité ou par accident, elle pourrait s'imprégner d'eau.

En Allemagne, la ouate de cellulose est garantie sans métaux lourds venus des encres d'imprimerie de la fabrication des journaux dont elle est issue. L'Europe interdit maintenant l'utilisation d'encres contenant des substances toxiques et seuls les vieux papiers issus de la collecte dans d'autres pays peuvent présenter des inconvénients. Encore une question de traçabilité.

La ouate de cellulose est certainement l'isolant écologique le plus intéressant dans de très nombreuses configurations. Elle est très efficace et, vérifiez-le, très économique.

 

 
 
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