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L'ossature bois

ImageLa construction d'une maison à ossature bois est une solution rapide qui demande une main-d'œuvre assez réduite. Sans séchage, sans succession complexe des corps de métier, ne nécessitant ni grue, ni outils coûteux, ni eau, un chantier de maison bois est propre, économique et accessible à un(e) bon(ne) bricoleur(euse). La construction à ossature est donc recommandable, à condition première que le bois soit non traité à l'achat, ce dont il est parfois difficile de s'assurer.

La structure bois facilite la création de murs-sandwichs qui comprennent plusieurs épaisseurs de différents matériaux offrant chacun ses qualités à l'ensemble. L'isolation thermique pourra être renforcée, grâce à l'emploi du meilleur matériau possible, selon ses moyens.Du moins cher, le torchis de terre et paille, au plus cher, des panneaux de liège épais qui possèdent toutes les qualités sauf le prix, en passant par le mortier végétal à la chaux qui a également toutes les qualités, qui concrétise de nombreux avantages et dont nous reparlons un peu plus loin. Voir aussi l'exposé complet sur les murs-sandwichs dans "J'attends une maison".

La fixation de panneaux de fibres de bois comme parement donne un confort acoustique intérieur inédit dans une maison ordinaire. Les panneaux de Fermacell, semblables aux plaques de plâtre ordinaires mais beaucoup plus écologiques puisqu'elles sont de cellulose recyclée et de gypse pressés ensemble, ont de bonnes performances acoustiques, et c'est important dans une telle maison puisque le bois n'est pas suffisamment lourd pour retenir les bruits du voisinage et de l'environnement extérieur. Les plaques de Fermacell ont aussi une excellente résistance au feu.

ImageSoulignons tout de même que le bois peut se rétracter ou se déformer, qu'il vibre également, et ces caractéristiques empêchent d'y accoler ou d'y poser des éléments de construction qui seraient rendus friables, se fissureraient ou se descelleraient. Le plâtre ou la terre en enduit sont inutilisables, les murs maçonnés ont besoin d'une assise en dur, les joints de mortier se désagrègent à la longue et les carrelages se décollent petit à petit. Heureusement, il y a toujours une alternative. Remplacer les carrelages de la salle de bains par des plaques de liège, plus le lambris ou les lames de parquet, bien entendu.

Les structures de maisons en bois sont de deux types. D'abord un système poteaux-poutres, c'est-à-dire une structure de grosses pièces de bois de type charpente, éloignées les unes des autres et remplies ensuite d'un torchis ou de briques. Les colombages traditionnels sont donc de type poteaux-poutres et c'est la technique la plus traditionnelle dans notre pays. On peut bien sûr la recouvrir et combler l'épaisseur des murs de bien d'autres façons. L'ossature poteaux-poutres permet de laisser les pièces de bois apparentes, de profiter de la beauté de la structure elle-même et d'utiliser des matériaux ramassés ou fabriqués sur place pour le remplissage.

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L'autre méthode est une structure en ossature fine, parfois nommée balloon-frame, où les montants sont rapprochés et moins épais. C'est la technique la plus employée dans le monde, aux États-Unis, en Australie et dans les pays scandinaves. Ces structures sont généralement recouvertes d'un bardage de voliges (planches brutes), de grandes tuiles de bois (bardeaux), de petites (tavaillons), ou de planches spéciales appelées clins. Le clin a un profil bouveté qui permet une étanchéité irréprochable par emboîtement. Les planches ordinaires conviennent également mais elles doivent se recouvrir au tiers et, l'un dans l'autre, clins bouvetés ou planches brutes, ça ne fait financièrement pas grande différence, à moins de trouver dans une scierie un lot important de parquet déclassé, ce qui est assez fréquent.

Les deux procédés de création de structure en bois sont différents mais, après calcul, on constate qu'ils aboutissent à une consommation égale de bois, ce qui est assez logique. La préférence vers l'un ou l'autre procédé est surtout une affaire de goût et de connaissances en charpente. Si le système poteaux-poutres est considéré comme le plus esthétique, il est aussi celui qui demande le plus de soin d'exécution et de connaissances techniques. 

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L'une des principales difficultés à la construction de bois est de bien concevoir et mettre en place un système de contreventement de l'édifice. En effet, on peut craindre que, sous l'effet du vent et du temps, la maison ne se mette à pencher et finisse par s'écrouler. Aussi une structure doit-elle toujours être contreventée, c'est-à-dire équipée de béquilles ou de montants transversaux qui empêchent toute inclinaison dans chacune des quatre directions. Dans le cas de l'ossature photographiée ci-avant, le contreventement a été obtenu grâce à des cadres de bois intercalés entre les principaux poteaux et ajustés sur place. Ces cadres étaient équipés de cornières métalliques fixées en croix.

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Corvée de lasure sur le bardage de cette maison près de Cherbourg.
 

Rien d'insurmontable dans la création d'une structure à ossature ou poteaux-poutres. Dans le second cas néanmoins, mieux vaudra demander l'assistance, voire l'intervention ponctuelle, d'un charpentier professionnel qui s'assurera de la bonne fabrication des fermes, pièces principales et assemblages les plus importants. Même si l'on est un amateur éclairé en matière de menuiserie, une ossature porteuse ou une charpente demandent l'expérience d'un homme de l'art. La structure, c'est quand même la structure : elle sera la base de toute la construction. Prudence, donc, l'amateurisme est à proscrire.

 

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